Boni Yayi cherche – t – il la majorité pour asseoir une dictature ? : Marcellin Zannou répond à Adiren Houngbédji

Publié le par Marcellin ZANNOU

Paul-Marie HOUESSOU
 
Le Colonel Zannou a dit aux populations de la 15e circonscription dimanche qu’elles savent désormais distinguer le bon grain du mauvais et que personne ne peut plus les convaincre avec des histoires à dormir debout.
Cette déclaration fait suite à la sortie du leader des Tchocos - Tchocos le week-end dernier à Akpakpa. Dans un style qui lui est bien connu, Me Adrien Houngbédji a accusé au cours de cette sortie, le Président Boni Yayi de rechercher une majorité parlementaire pour avoir un pouvoir absolu et asseoir une dictature au Bénin.

« Vous êtes désormais très cultivés au Bénin sur le plan politique et personne ne peut plus vous convaincre avec des histoires à dormir debout. Vous l’avez démontré en 2006 en portant massivement le Dr Boni Yayi au pouvoir contre toute attente.» a déclaré Marcellin Zannou au cours d’un meeting géant organisé au quartier  Saint Cécil à Cotonou.

Il a ajouté que : « Celui qu’on connaît, on n’a pas besoin d’une lampe pour le reconnaître la nuit. Vous voyez le Président Yayi Boni jour et nuit. Il se bat, il est sur tous les fronts pour tirer le Bénin vers le haut et le sortir de la pauvreté et de la misère. Personne ne peut plus vous tromper sur ce que le Dr Boni Yayi est et ce qu’il veut faire pour le pays. Il œuvre pour le bien être de son pays et vous le savez bien».
Dans sa déclaration samedi, Me Adrien Houngbédji a aussi dit que les Présidents Nicéphore Dieudonné Soglo et Mathieu Kérékou n’avaient pas eu besoin d’une majorité à l’Assemblée Nationale pour gouverner.

Marcellin Zannou répond : « Il est vrai que le Président Soglo n’a pas eu de majorité à l’Assemblée Nationale. Mais rappelez-vous, ses budgets et projets se sont tout le temps heurtés contre une farouche opposition à l’Assemblée. Il était obligé de prendre des ordonnances pour exécuter ses budgets. Son projet d’achat d’un scanner pour le Cnhu  a essuyé un refus catégorique des députés. Au bout de cinq ans nous avons trouvé qu’il n’a pas été bon à la tête de l’Etat et nous l’avons enlevé. »
Marcellin Zannou affirme que le parlement sous le Président Mathieu Kérékou avait perdu le sens de sa responsabilité vis – à – vis des populations.

« Ce que nous avons vécu avec le Parlement sous le Président Mathieu Kérékou n’est pas digne de notre pays. Les députés se sont plus préoccupés de leurs intérêts individuels et partisans, de s’acheter des 4X4, de s’octroyer d’autres avantages liés à leur fonction. L’Assemblée Nationale était devenue un lieu de commerce où se font des négoces et des marchandages. Est-ce là un modèle que nous devons rééditer ?»

Le Colonel a affirmé que le Président Boni Yayi livre une guerre farouche à la corruption. Pour lui,  ceux qui parlent de dictature ce sont ceux qui ont peur de se voir rattraper par cette lutte. Il a expliqué que le Dr Boni Yayi fait preuve d’une fermeté sans précédent dans cette lutte et qu’on ne peut faire autrement si l’on veut restaurer l’autorité de l’Etat, relancer l’économie de notre pays, créer des emplois et construire une nation émergente. Pour le candidat tête de liste de la 15e circonscription les gens confondent la fermeté et la dictature.
 
Il a enfin déclaré que donner une majorité au Dr Boni Yayi, c’est comme un mari qui donne de l’argent à sa femme pour la cuisine. Il n’aura plus rien à faire avant de passer à table pour manger. « Il fait bientôt un an. Il lui reste quatre ans. Il a dit "donner moi la majorité et observer". Si je ne réalise pas ce que je promets, que je ne sois plus élus », a dit le Colonel.

Publié dans Campagne

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